Kiruna, cité du « Far North », ville la plus septentrionale de Suède, abrite la plus grande mine de fer du monde. Cette infrastructure, déjà importante dans les années 40, n’avait pas manqué d’attiser la convoitise d’Adolf Hitler dans sa conquête de l’Europe. Aujourd’hui, les ouvriers ne descendent plus sous terre à l’aide d’ascenseurs, mais empruntent, en véhicule, un tunnel routier qui s’enfonce au cœur de la Terre, qui dessert les points de forage. A 1 500 mètres de profondeur, ce réseau compte 400 kilomètres de voirie, en grande partie bitumée, où se croisent bus et camions.
Mais…
Cette exploitation intensive du sous-sol déforme la topologie en surface et régulièrement, les communes alentours sont déplacées, les habitants devant abandonner leurs habitats et sont relogés plus loin.
J’ai marché dans les rues de Gällivare (on prononce « iélivaré »), au milieu de tous ces immeubles de 12 étages qui logeaient des familles de mineurs, et qui sont vides aujourd’hui, en attente de destruction.
Difficile de retranscrire au travers de quelques photos, les sensations d’abandon et de désolation de cette ville fantôme.
